Rossini, Petite messe solennelle

Elle marque en tout cas le retour à la composition d’un musicien déjà âgé, désormais moins investi dans l’opéra que dans la gastronomie. Pourtant, sa musique pétille, étincelle et jaillit comme jamais, convoquant des modèles inattendus : ici une polyphonie à la manière de Bach, là un faux air de bel canto façon Vivaldi, plus loin un ensemble vocal tout en vigueur mozartienne, le tout enveloppé par un délicieux et inattendu duo piano-harmonium.

À la tête de l’Ensemble Vocal de Lausanne, Daniel Reuss livre une performance où son sens de la clarté et de l’exubérance vocale révèle à travers cette (fausse) « petite » messe l’un des grands chefs-d'œuvre de la musique du XIXe siècle.